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Le génosociogramme



En kinésiologie, nous travaillons principalement sur deux éléments:


- Le système énergétique, au travers notamment des méridiens issus de la médecine traditionnelle chinoise.

- Les mémoires des événements vécus tout au long de notre vie.


Sur ce dernier point, en effet, notre corps enregistre chaque instant de notre vie, même les plus insignifiants. Selon les situations auxquelles nous sommes confrontés, celles-ci peuvent faire écho à un évènement vécu et notre inconscient réagira en fonction de ce vécu.


J’aime à prendre un exemple simple pour illustrer cela. Imaginons à l’âge de 6 mois un chien vous aboie dessus. Personne s’en souvient car cela est complétement anecdotique mais votre inconscient, lui, a en mémoire la peur que le bébé que vous étiez a ressenti.

Des années plus tard, un chien qui ne semble pas très sympathique, passe à côté de vous dans la rue. Une situation banale et sans conséquences apparentes. Cependant, votre inconscient qui se souvient de la peur que lui avait fait un chien à l’âge de six mois se dit « cette fois, je vais me protéger ! ». Le moyen le plus efficace que votre inconscient aura à sa disposition sera de créer la phobie des chiens afin d’être certain de ne plus en approcher.

L’idée de la kinésiologie sera donc d’aller chercher ce souvenir, non pas pour l’effacer car c’est impossible, cela fait partie de notre histoire de vie, mais pour le rendre neutre. Faire en sorte que ce ne soit plus un blocage.


Notre corps enregistre donc tout notre vie et il vient également avec le bagage de nos ancêtres. Selon la médecine traditionnelle chinoise, nous pouvons hériter de mémoires de notre lignée jusqu’à la sixième génération avant nous !


Mettre en lumière le passé pour comprendre le présent, voici l’objectif d’un génosociogramme. Il s’agit d’un arbre généalogique classique avec les dates de vie des personnes, leurs liens de parenté complété des évènements importants de leur vie (maladie, profession exercée, déménagements importants, entente entre les différents membres de la famille si cela est connu….).


A quoi cela peut-il servir de construire son génosociogramme?

Imaginons que votre arrière-grand-père ai été envoyé au front lors de la première guerre mondiale et que malheureusement il n’en soit pas revenu. Votre arrière-grand-mère a pu vivre cela comme un traumatisme d’abandon. Ainsi, vous pouvez avoir « hérité » de cette mémoire transgénérationnelle et vivre avec la crainte constante que votre partenaire vous quitte ou bien vous inquiéter outre-mesure pour vos proches.

Mettre en lumière cette mémoire de votre ancêtre peut permettre de la conscientiser et de s’en libérer.


De la même manière, nous pouvons nous interroger sur la raison pour laquelle certains évènements arrivent toujours à la même date dans notre vie ou bien pourquoi choisissons-nous telle ou telle profession ?

Certaines réponses se trouvent probablement dans ce que Anne Ancelin Schützenberger, auteure du livre « Aïe, mes aïeux ! » appelle les « loyautés invisibles » envers nos ancêtres.


En voici un extrait:


" Nicolas Abrahan (1978) raconte l'histoire d'un monsieur ignorant tout du passé de son grand-père. Ce patient est géologue amateur. 
Chaque dimanche, il va chercher des cailloux, les ramasse et les casse. Comme il est aussi chasseur de papillons, il les attrape et les achève dans un bocal de cyanure. Cet homme se sent terriblement mal à l'aise et cherche une thérapie. Il en suit plusieurs, dont une psychanalyse mais sans grand succès. Il ne se sent pas bien dans sa vie à lui. 
Il s'adresse alors à Nicolas Abraham qui a l'idée de lui faire faire des recherches dans sa famille en remontant à plusieurs générations antérieures. Il apprend qu'il a un grand-père (le père de sa mère) dont personne ne parle ! C'est un secret. Le thérapeute lui conseille d'aller voir la famille de son grand-père. 
Il découvre alors que son grand-père avait fait des choses inavouable. On le soupçonnait d'avoir dévalisé une banque et fait probablement pire. Il a été envoyé au "Bataillons d'Afrique" "casser des cailloux". Il a ensuite été exécuté dans une chambre à gaz, ce que son petit-fils ignorait..." à quoi notre homme passe-t-il ses week-ends? Il va, géologue amateur, casser des cailloux et chasseur de gros papillons, il les attrape et les achève dans un bocal de cyanure. 
La boucle symbolique est bouclée et il exprime le secret familiale qu'il ne connaissait pas."

Pour aller plus loin sur le sujet, je vous conseille les deux lectures ci-dessous :


- «Aïe, mes aïeux ! » de Anne Ancelin Schützenberger

- «Pratique de la psychogénéalogie » de Marie-Geneviève Thomas








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